Depuis le paddock de Yas Marina, notre envoyé spécial – Ziv Knoll F1i – nous fait pénétrer dans les coulisses du grand cirque en partageant avec nous les impressions ressenties au gré des rencontres.

Le trafic est intense entre Dubaï et Abou Dhabi ce jeudi matin. Mes amis résidant ici m’avaient prévenu : la circulation est chargée tous les jours ce n’est pas lié avec la tenue du Grand Prix. Avec ma voiture de location, une petite Toyota Yaris, je me faufile entre une Ferrari 458 couleur or et une rutilante Bentley Bentayga bleu azur.

L’autoroute, où la vitesse est limitée à 140 km/h, se dégage pourtant à l’approche du circuit de Yas Marina. La Ferrari et la Bentley ont disparu à l’horizon, se faisant la course, en ignorant les multiples radars sur notre chemin.

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Grand distrait, Sebastian Vettel a dû poireauter avant de pouvoir rejoindre le paddock…

Ce n’est pas encore la grande foule aux abords du circuit. Pourtant, me dis-je, c’est un championnat du monde qui se joue ! Mais les locaux n’en ont cure : une course de bateaux off-shore se dispute au large et cela les passionne bien plus. Je tombe sur Sebastian Vettel au centre d’accréditation. Le champion allemand, hilare, a oublié son passe à l’hôtel et Ann Bradshaw, en charge de l’accueil de la presse, essaye de trouver une solution car les gardes hésitent à le laisser passer, tétanisés qu’ils sont à l’idée d’outrepasser les ordres ! Tout s’arrangera évidemment et Seb rejoindra le paddock, chahuté à son arrivée par Maurizio Arrivabene.

Jenson Button tire aussi sa révérence ce week-end. Il semble détendu : clairement, cette année sabbatique, il la voit venir avec sérénité.

Felipe Massa est au centre de toutes les attentions. Le Brésilien court son dernier Grand Prix ce week-end et l’émotion est palpable. Le vice-champion 2008 est ému certes, mais très fier du chemin parcouru, sans regret aucun. Jenson Button tire aussi sa révérence ce week-end. Il semble plus détendu : clairement, cette année sabbatique, il la voit venir avec sérénité. Tant d’années ‘on the road’ l’ont forcément usé. Pourtant, en laissant pointer un petit doute malgré tout, il évoque un retour possible en 2018 : “Si je m’ennuie à mort et que je me tape la tête contre le mur d’avoir arrêté la F1 !“, ajoute-t-il dans un grand éclat de rire.

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Séquence nostalgie pour Felipe Massa chez Williams: le temps des adieux est venu…

Felipe Nasr et Esteban Gutiérrez sont moins sereins. Tout deux affirment négocier avec Sauber et Manor, mais leur avenir en F1 est loin d’être assuré. Toto Wolff pousse son protégé Wehrlein chez Sauber en leur promettant, dit-on, des moteurs Mercedes à l’horizon 2018, car une chose semble acquise : en 2018 Sauber ne sera plus client Ferrari.

Ziv Knoll F1i fait la fête

Avant de retourner à l’hôtel, je fais un crochet par la terrasse de Force India, où la petite colonie de la F1 a rendez-vous en cette fin de journée. Le sponsor Hype, les fameuses boissons énergisantes produites par Bertrand Gachot (ancien pilote… du même team, à l’époque Jordan !), a organisé une petite fête pour saluer le dernier Grand Prix de Nico Hülkenberg dans l’écurie indienne. Checo Pérez est particulièrement taquin : ces deux-là sont vraiment complices.

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Ambiance festive chez Force India : Hype a tenu à célébrer Checo et Nico.

Ce jeudi, c’était veillée d’armes, la journée sans activité en piste, si l’on excepte le tour à pied pour quelques pilotes accompagnés de leurs ingénieurs. Demain, les choses sérieuses commencent avec les premiers essais libres et la première hiérarchie. J’irai donc voir cela de très près, en bord de piste avec les photographes, pour vous donner mes impressions. A demain !

Ziv Knoll F1i, à partir d’Abu Dhabi, le 24 novembre 2016